Pour la première fois, les représentants des principales religions ont appelé à la prudence en matière d’évolution législative sur la fin de vie.
Sébastien Urbanski est maître de conférence à l’université de Nantes. Son ouvrage L’enseignement du fait religieux (Puf, 2016) présente une réflexion originale sur cette question et ses limites dans le cadre scolaire. Le chercheur n’adhère pas complètement à la façon dont cet enseignement est promu. Il en souligne certaines faiblesses.
Quel est le point de départ de ce livre ?
Sébastien Urbanski : Je suis parti d’enquêtes de terrain restreintes auprès d’enseignants et d’élèves et du constat qu’il n’y avait pas de consensus sur l’enseignement du fait religieux parmi les professeurs. Il y a encore des débats entre eux à ce sujet. Les réactions vont de la profonde indifférence à la prise en charge zélée de cet enseignement, avec beaucoup de positions intermédiaires. Il m’a semblé important de montrer que depuis le rapport Debray de 2002, il y a toujours débat et que les définitions de ce qu’est un fait religieux et de ce qu’est la culture religieuse ne sont pas vraiment stabilisées.
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