Pour la première fois, les représentants des principales religions ont appelé à la prudence en matière d’évolution législative sur la fin de vie.
« Pas Les musulmans de France », a souligné l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, à La Croix. « Cela signifie bien que nous n’avons pas vocation à représenter tous les musulmans de ce pays, mais que nous sommes un courant parmi d’autres ». La fédération souhaite aussi « couper le cordon avec les Frères musulmans », confrérie originaire d’Égypte dont elle était réputée proche.
L’UOIF, créée en 1983, fédère environ 300 associations musulmanes et fait régulièrement parler d’elle. Certains, à l’instar de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, l’accusent de prôner un islam politique et fondamentaliste en invitant des prêcheurs polémiques lors de la Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF), qui a lieu au Bourget durant le week-end de Pâques. Il est clair que l’UOIF occupe une place particulière dans la représentation nationale des musulmans en France.
En 2013, l’organisation a claqué la porte du Conseil français du culte musulman (CFCM), sur fond de brouille concernant l’élection des représentants régionaux. Elle a pourtant demandé sa réintégration à la direction du CFCM début 2016, qui n’a été acceptée que quelques mois plus tard, en septembre. En février 2017, c’est à la Fondation pour l’islam de France, le nouvel organe de financement des projets éducatifs et culturels pour les musulmans (voir LaïCités N°1), que l’UOIF a fermé la porte. Elle refuse de prendre part à un projet dont elle estime qu’il s’est bâti sans les musulmans, tout comme la Mosquée de Paris, qui avait annoncé qu’elle ne participerait pas à cette instance en janvier 2017.
Quoi qu’il en soit, l’imam Tarek Oubrou a expliqué à La Croix que l’UOIF souhaite « sortir d’une structure purement organisationnelle pour Lorsque le texte est soul aller vers quelque chose de plus spirituel ».