Mohandas Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King.
Zoom sur ces croyants peu après la visite du chef d’État français aux États-Unis.
Environ 80% des évangéliques Américains ont voté pour le républicain Donald Trump lors des élections de 2016. Le candidat républicain avait d’ailleurs soigné cet électorat en développant peu ses idées sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) – à laquelle ces chrétiens sont majoritairement opposés – par exemple.
Environ 25% des américains se disent évangéliques. « Leur poids électoral est plus fort que leur poids démographique » explique Lauric Henneton, maître de conférence à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et auteur d’Histoire religieuse des États-Unis (Flammarion, 2012) dans une émission sur les religions aux États-Unis sur France Culture. Partager sa foi avec le plus grand nombre est un pilier de la foi évangélique, ces chrétiens « born again » (convertis ou reconvertis puisque le baptême est une étape importante et indispensable pour ces croyants) sont très prosélytes et savent appliquer cette capacité de mobiliser au champ politique. Ils constituent donc une base militante assidue et efficace qui va voter et fait voter.
Pourtant, Donald Trump n’était pas le candidat le plus religieux ni le plus compatible avec les évangéliques : il admet volontiers être un presbytérien non pratiquant, s’est vanté de relations extraconjugales (hors mariage, donc, ce qui n’est pas très bien vu chez les chrétiens), il ne cite pas la Bible avec beaucoup d’exactitude et confond parfois l’Ancien et le Nouveau Testament. En revanche, le fait que ce candidat s’affiche depuis longtemps sur des télévisions chrétiennes a sans doute participé à la diffusion de ses idées et à sa popularité envers ces croyants. Il donne toujours un accès privilégié à ces médias depuis son accession à la Maison Blanche.
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