La première collection de livres sur la laïcité

« Vous savez combien de collections de livres comportent le mot religions ? » interroge d’emblée l’ex-sénateur de l’Hérault (PS, puis PRG) Gérard Delfau. « Des dizaines ! Alors que sur la laïcité, sujet devenu un enjeu politique majeur en France et dans le monde, il n’y en avait aucune ». C’est en partant de ce constat, et des vifs débats consécutifs aux attentats de 2015 que Gérard Delfau a décidé de lancer la collection Débats laïques.

L’ex-sénateur était déjà très attentif aux questions de laïcité et d’expression des faits religieux durant sa carrière d’élu. Il avait déjà écrit ou co-écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet parmi lesquels Du principe de laïcité en 2005, Éloge de la laïcité en 2012. Il voulait aller plus loin et aborder une série de sujets d’actualité comme la citoyenneté ou le régime de type concordataire en vigueur en Alsace-Moselle. D’autre part, il souhaitait faire entendre plusieurs voix – de croyants comme de non-croyants – sur la laïcité, sans polémiquer mais pas sans s’engager pour autant. À l’origine du projet, Gérard Delfau avait envisagé d’appeler la collection « Combats laïques ». Finalement, c’est le terme de « débats », qu’il estime plus fidèle à l’esprit du projet, qu’il a choisi. Gérard Delfau a contacté différents éditeurs avec ce projet de collection de livres sur la laïcité. Il a trouvé un partenaire aux Éditions L’Harmattan.

« Ces ouvrages, dont le septième est à paraître, ont pour objectif de promouvoir la liberté absolue de conscience et le principe de laïcité inscrit dans la loi de séparation des Églises et de l’État en 1905. Je souligne : liberté “absolue” de conscience », ce qui permet d’inclure les athées, agnostiques et indifférents dans ces réflexions, indique-t-il.

« Une majorité de Français ne sont pas croyants, mais qu’ils le soient ou non, ils sont très majoritairement attachés au principe de laïcité. À travers cette collection, nous avons voulu exposer au grand public les problématiques liées à la laïcité sans esprit partisan, mais en donnant des outils pour participer aux débats nationaux ».