Régulièrement, les signes religieux font la Une des journaux et focalisent le débat public. Or la frontière entre signes profanes et religieux n’est pas toujours claire et interroge.
Le quotidien Libération a pu avoir le détail des faits signalés. Le ministère de l’Éducation nationale lui a indiqué la répartition suivante :
« – port de signes et tenues à caractère religieux (25% des cas traités),
– refus de pratiquer une activité scolaire ou d’exécuter ses obligations de service (20% des cas traités),
– contestation d’enseignement ou enseignement non conforme au cadre des programmes (12% des cas traités),
– suspicion de prosélytisme religieux (10% des cas traités).
– Enfin, 33% des cas traités (rubrique « autres faits ») ont trait à des situations de non- fréquentation prolongée du service de restauration scolaire liée à la pratique d’un culte, à des demandes de précision sur les autorisations d’absences scolaires en raison de la pratique d’un culte, ou encore à des difficultés d’organisation pour assurer la restauration des élèves pratiquant le jeûne cultuel dans les internats ou lors de voyages scolaires. Sont également recensées des interrogations sur la prise en compte des fêtes et rites religieux dans l’élaboration des calendriers des épreuves des examens ou des sorties scolaires.»
Libération s’interroge sur cette liste où le journal estime que se « mélangent des choses qui relèvent effectivement de la laïcité dans son sens strictement juridique, et d’autres non ».
Pour aller plus loin :
- « L’arabe à l’école doit porter un projet d’intégration » – Pour l’ex-proviseur Bernard Ravet (auteur de Principal de collège ou imam de la République ? (Kero, 2017)), l’apprentissage de l’arabe doit s’inscrire dans une stratégie de lutte contre l’islamisme
- Tribune : « La langue arabe ne sert pas qu’à lire le Coran » par Zineb El Rhazoui, journaliste, militante des droits de l’Homme et ex-journaliste de Charlie Hebdo