Le calendrier inclusif : 25 idées reçues à questionner sur la laïcité, l’égalité femmes-hommes et le handicap !
Le 20 mai 2019
« Qu’est-ce que vous souhaitez créer ? Quels sont vos talents ? », c’est par ces deux questions qu’Amine Othmani, professeur d’anglais, a démarré un projet sur la laïcité avec ses élèves de la section maintenance nautique au lycée jacques Dolle d’Antibes (Alpes-Maritimes). L’enseignant a donné carte blanche aux adolescents pour choisir le format de leur participation au concours académique de Nice « Tous unis dans la laïcité ». « Il y avait beaucoup de mélomanes dans cette classe. Un élève faisait du rap. Je lui ai dit “fais-moi écouter ce que tu fais”, et avec 18 volontaires, on s’est mis au travail », explique Amine Othmani.
Première étape : étudier la Charte de la laïcité et s’approprier le concept. « C’est important qu’ils mettent leurs propres mots, qu’ils cherchent leur propre définition et qu’ils racontent leur façon de voir la laïcité. D’une certaine façon, ils ont mis des mots sur leurs actions citoyennes du quotidien », indique l’enseignant. Amine Othmani a aussi fait faire beaucoup de recherches à ses élèves. « Par exemple, je leur ai demandé de trouver des atteintes à la laïcité ». C’est là que les élèves, au gré de leurs explorations sur Internet, ont découvert l’affaire Ilan Halimi, un jeune vendeur de téléphone portables de l’Essonne, torturé et battu à mort par le « gang des barbares » en 2006, parce qu’il était juif et que ses ravisseurs le supposaient riche. « Cette affaire les a beaucoup choqués. Ils ont pris conscience de la gravité de l’antisémitisme ». Ils l’évoquent d’ailleurs dans leur chanson.
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