Pour la première fois, les représentants des principales religions ont appelé à la prudence en matière d’évolution législative sur la fin de vie.
L’agnosticisme
Protagoras, Ve siècle avant Jésus-Christ
Vers -415, ce sophiste grec compose le traité Sur les dieux dont seule la première phrase est parvenue jusqu’à nous « À propos des dieux, il m’est impossible de savoir s’ils existent ou s’ils n’existent pas, ni quelle est leur forme ».
Ce refus de se prononcer est typique de l’agnosticisme. Elle vaudra à Protagoras d’être taxé d’athéisme et d’être exilé. Les autorités athéniennes brûlent son ouvrage sur la place publique. Il s’agit du premier autodafé connu. À partir de -432, le décret de Diopeithès prévoit des poursuites contre ceux qui ne croient pas aux dieux reconnus.
Le scepticisme
Michel de Montaigne, XVIe siècle
Le sceptique considère que l’esprit humain n’est pas en mesure d’atteindre une vérité générale. Comment pourrait-il alors atteindre une forme de « vérité religieuse » ?
Michel de Montaigne illustre bien cette attitude distante. Il vit dans un monde où catholiques et protestants s’affrontent violemment. Il estime que les religions sont liées au contexte dans lequel les individus évoluent et qu’ils sont croyants par convention sociale plus que par conviction profonde. Il prône donc la modération et la réserve. Et il s’en remet aux us et coutumes, même en matière de religions.
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