Cas unique en Europe et pratiquement dans le monde, la France ne propose pas de cours sur les religions mais les enseigne à ses élèves de façon transdisciplinaire.
Cette soirée « Grand Oral » en mars 2018, dont la moitié donnait la parole aux lycéens, était organisée par l’association interconvictionnel Les Voix de la Paix à la veille de la Journée internationale des droits des femmes (8 mars), à la mairie du Ve arrondissement de Paris. Elle se concluait par un « banquet républicain » qui permettait à chacun, quelles que soient ses convictions – spirituelles ou alimentaires – de manger (végétariens et vegans inclus).
Les lycéens avaient préparé des questions sans tabous sur la plupart des sujets qui interrogent régulièrement notre société : depuis le sens du voile musulman jusqu’au divorce religieux dans le judaïsme en passant par l’épître de Paul aux Corinthiens (Nouveau Testament) où il est dit que les femmes doivent être soumises, ou encore la non reconnaissance des femmes pasteures dans certains courants protestants.
Vous pouvez accéder à un court compte-rendu des réponses qui leur ont été apportées via le lien suivant.
Les Voix de la Paix organisent des soirées sur les droits des femmes autour du 8 mars depuis 2015. Pourquoi ?
« Parce que quelque chose de central se joue là pour notre humanité. La dualité femmes-hommes est la première manifestation de l’altérité à laquelle nous sommes confrontés. Et les spiritualités ont encore du chemin à faire pour donner toute leur place aux femmes. Si les spiritualités – religieuses ou non – veulent être pertinentes pour la société et être entendues, il faut résoudre le problème des inégalités hommes-femmes », a expliqué en introduction le rabbin Yann Boissière, président des Voix de la Paix.