Régulièrement, les signes religieux font la Une des journaux et focalisent le débat public. Or la frontière entre signes profanes et religieux n’est pas toujours claire et interroge.
Selon La Croix.
Le kichali est une sorte de foulard qui peut être porté sur la tête, les épaules, ou autour du cou. Il peut être noué autour de la tête de façon assez singulière – « façon bandana » dit-on là-bas, « façon africaine » dit-on en métropole. Le kichali est très porté à Mayotte et aux Comores. Un examen du projet de la loi de 2004, publié sur le site du Sénat, indique que le kichali et le « salouva » (plus grande pièce de tissu qui couvre le corps) constituent une tenue traditionnelle : « Elle ne doit pas être confondue avec la tenue religieuse, le “bwibwi”, très peu usitée, couvrant la femme des pieds à la tête. Enfin, le kofia, coiffe portée par les hommes, est déjà proscrit par les règlements intérieurs des établissements, et n’a jamais posé problème » (article 2, paragraphe 2 sur Mayotte).
Le bindi est le point rouge collé sur le front, entre les deux yeux, qu’on voit souvent sur les photographies de femmes indiennes. Il n’est d’ailleurs pas toujours de couleur rouge et peut aussi être porté par des hommes. Si le bindi peut faire référence au « troisième œil » du dieu Shiva, il est aussi considéré comme un simple accessoire de mode par de nombreuses jeunes filles.
Le groupe de dialogue interreligieux (GIDR) de La Réunion a vu dans cette circulaire un « raidissement de la laïcité » qui créée, selon lui, des tensions inutiles alors qu’il n’y avait ni provocation ni prosélytisme de la part des élèves. Du côté du rectorat, on pointe un relâchement dans l’application de la loi de 2004.