Pour la première fois, les représentants des principales religions ont appelé à la prudence en matière d’évolution législative sur la fin de vie.
Par Michaël Capgras
Plusieurs pays ont manifesté leur intention de limiter sa pratique. En Belgique, il est question de dérembourser cet acte, pratiqué sur plus de 25 000 des 65 000 petits garçons qui sont nés en 2014. En Islande, un projet de loi est en préparation pour interdire la circoncision non-médicale chez les garçons avant l’âge de 18 ans.
Le débat a fait rage en Allemagne en 2011, après qu’un tribunal allemand, dans un jugement considéré comme historique avait condamné cet acte comme un délit pénal. Finalement, le Parlement a voté une loi autorisant cette pratique dans un cadre médicalisé en 2012.
La circoncision est une injonction divine qui figure dans la Genèse (XVII). Le 1er personnage biblique circoncis fut, à son 8ème jour, Isaac, fils d’Abraham. La « brit milah » (« brit » signifie « alliance » et « milah » « coupure » en hébreu), nom du rituel représente donc un signe d’alliance avec Dieu. Côté musulman la circoncision n’est pas mentionnée dans le Coran, mais elle est une pratique répandue. L’acte avait déjà cours dans l’Égypte ancienne : la circoncision était alors le signe de reconnaissance d’une classe sociale.
En Belgique comme en Islande, la position des associations juives et musulmanes est identique : elles sont opposées à toute interdiction en invoquant la liberté d’expression religieuse. Pour beaucoup d’opposants à la circoncision, en l’absence de toute nécessité médicale, cette modification corporelle est considérée comme une mutilation et doit être pratiquée sur des individus en âge de comprendre ce que cet acte implique.
En Islande, l’éventuelle interdiction ne concernerait que 250 juifs et 1 500 musulmans recensés sur les quelque 336 000 habitants que compte l’île.