Cas unique en Europe et pratiquement dans le monde, la France ne propose pas de cours sur les religions mais les enseigne à ses élèves de façon transdisciplinaire.
Selon Jerome St Amand (Université d’Alberta), François Bowen (Université de Montréal) et Terry Wan Jung Lin (Université d’Alberta), le sentiment d’appartenance des élèves à l’école repose sur quatre critères :
- Une « émotion positive à l’égard du milieu scolaire », la fierté d’être élève dans son établissement par exemple.
- Des « relations sociales positives avec les membres du milieu scolaire », notamment les enseignants. Les encouragements, le soutien et la valorisation du travail sont décrits comme des éléments clés de ces relations.
- L’implication des élèves dans des activités. Le sport, mais aussi l’engagement dans les projets d’établissement favorisent cette implication personnelle.
- La synergie. Des chercheurs démontrent qu’un élève « ne peut être complètement différent des membres de son groupe. Il doit vouloir adopter les normes et les valeurs véhiculées par le milieu scolaire, en plus d’harmoniser ses besoins et ses désirs avec ceux des membres du groupe ».
Les chercheurs canadiens soulignent que les critères peuvent influer les uns sur les autres. Par exemple, la « synergie », le fait de se sentir en phase avec les autres élèves, a un impact positif sur l’engagement des élèves dans les activités de classe et plus généralement sur ses résultats scolaires.
Pour favoriser le sentiment d’appartenance des élèves, les chercheurs proposent des pistes pédagogiques : lier les enseignements à la vie des élèves, débattre, considérer les points de vue de chacun, voter certaines règles de classe, proposer des activités variées, avoir des attentes élevées, ou souligner les efforts et les améliorations des élèves. Des stratégies que les chercheurs estiment « concrètes et faciles à adopter par les professionnels » et qui ont un impact significatif sur la réussite scolaire selon eux.